PASSER D'UN HEMISPHERE A L'AUTRE
Plusieurs exercices pour faciliter ce passage :
1) VASE et PROFILS, une illusion d'optique
Recopier la figure ou inventer sa propre version :
- Recopier le profil du côté gauche de la feuille pour les droitiers, l'autre pour
les gauchers.
- Tracer les lignes horizontales en haut et en bas pour former le dessus et le
dessous du vase.
- Repasser sur le dessin du premier profil en nommant les différentes parties
du visage.
- Dessiner le second profil en symétrie.
Souvent, un conflit entre les deux hémisphères cérébraux est ressenti, lors de ce
travail.Il faut en prendre conscience et voir comment on l'a résolu pour terminer
ce dessin.
Si j'analyse mes impressions, je n'ai pas eu de réel blocage, mais je passais fréquem-
ment d'une vision à l'autre, de profils à vase, pour obtenir une symétrie à peu près
correcte.
Alain Bisoire : Je suis content que vous vous intéressiez à ce livre, car il est
fondamental pour un aquarelliste, seulement il n'est pas facile à utiliser car très
fourni. Je le verrai bien entre les mains d'un professeur de dessin ou d'un auteur
qui en ferait un livre d'initiation au dessin clair, progressif et détaillé, car c'est
réellement une méthode qui permet d'apprendre trois fois plus vite tout en
s'amusant. C'est jubilatoire quand on fait des progrès très rapides.
Je l'ai expérimenté avec mes enfants, puis j'ai créé un cours gratuit pour les
enfants. Et malgré des résultats spectaculaires, j'ai arrêté au bout d'un an, car je
n'avais que six élèves, ce qui m'a découragé.
L'autre livre de Betty Edwards : « Vision dessin et créativité » aux éditions Mardaga
est tout aussi intéressant. Ces deux livres sont les seuls qui explorent et expliquent
réellement le langage visuel.
En éducation cette méthode est peu connue et la logique, le langage et les mathéma-
tiques sont omniprésents. Mais j'espère quand même que certains profs d'arts
plastiques l'utilisent avec leurs élèves.
J'ai toujours été frappée par les enfants qui saisissent globalement les problèmes
qu'ils rencontrent, mais ils sont rares. Il me semble que c'est le cas des autistes
Asperger, mais ils ont des handicaps relationnels. Ce qui est intéressant, c'est que
toute personne soit capable, grâce à cette méthode, d'évoluer vers plus de
créativité et pas uniquement en dessin.
Le fonctionnement du cerveau m'a toujours passionnée tout comme la relation entre
son fonctionnement et les capacités créatives.
Bert Dodson n'a-t-il pas écrit ce livre d'initiation dont tu parles ? Je pourrai t'en
dire plus quand je l'aurai lu. Quel âge avait les enfants que tu as initié ?
C'est bien dommage que tu n'aies pas pu continuer, six élèves, c'est peu, surtout
pour un cours gratuit !
Amymya : Bonjour, Annie B, je m’intéresse également beaucoup au fonctionnement
des hémisphères du cerveau.
J’ai expérimenté la méthode de Betty Edwards, c’est passionnant et pas seulement
pour le dessin, comme tu le mentionnes si bien.
Pour savoir en quel mode tu te trouves, voici un petit test : http://www.youtube.com/watch?v=BZevSglezAE
Gypsie : Alain, dommage que tu sois si loin, j'aurai bien suivi un cours. Il est plus
facile pour moi d'avoir une tierce personne pour des explications, des échanges
inter-actifs sont beaucoup mieux, seule maintenant, j'ai du mal à me concentrer.
Bonjour Amymya et Gypsie, bon test, la danseuse ! Avec moi, elle
tourne presque toujours dans le sens des aiguilles d'une montre, et parfois, elle
change de sens. Mais quand je cherche à la commander, elle ne m'obéit pas !
Ma petite-fille vient de le faire et la voit tourner en sens inverse, mon petit-fils,
c'est le contraire.
Clode : Pour moi, la danseuse tourne dans le sens des aiguilles de la montre... même
si je reste longtemps dessus !! Ce n'est pas une découverte de savoir que mon
cerveau droit prédomine, et, comme je suis gauchère... à l'école, on me tapait sur
les doigts pour que je rentre dans la norme !! Parce que certainement je suis une
personne "mal à droite" ou Mazette, pourquoi pas tant qu'on y est, ce n'est pas
très bien, ça !!
Bravo, Annie, tu t'es attaquée à ce monument. J'ai commencé, il y a quelques années,
et je me surprenais moi même. J'ai aussi testé avec mes petits enfants, super !
J'aime comme toi les explications qui sont données sur le fonctionnement du
cerveau... pendant qu'on travaille.
Tu me donnes envie de reprendre, le second, que j'ai survolé sans avoir vraiment
approfondi. Il était sous le coude dans la boite d'archives, avec mes réalisations
d'alors, je vais le ressortir !
Sophie : Merci pour ce nouveau post très intéressant, Annie ! Il faut absolument
que je me remette à la lecture de ce livre qui m'intéresse beaucoup !
J'ai commencé à le lire, survolé les exercices à faire, mais n'ai pas encore pris le
temps de faire les exercices à proprement dit.
Amymya, le test de la danseuse est assez incroyable... Au premier visionnement,
elle ne tournait que dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, au second,
je parvenais à la voir danser dans l'autre sens, puis en cours, cela changeait pour
revenir au sens contraire, et au troisième visionnement, elle ne tournait plus que
dans le sens des aiguilles d'une montre. Comme quoi, lorsque l'on se concentre,
on parvient à voir des choses que l'on ne voit pas au premier coup d’œil.
Je suis visiblement cerveau gauche spontanément, mais avec des efforts, je peux
aussi faire travailler le droit, ce qui me donne espoir pour pouvoir faire des progrès
en dessin (pas difficile, vu que je pars de zéro !!!), si je m’attelle de façon sérieuse
à la lecture et aux exercices de ce livre...
Certains ou certaines d'entre-vous ont-ils acquis le cahier d'exercices ?
Il n'existe qu'en anglais, mais une prof d'aquarelle, l'an dernier m'avait conseillé
de l'acheter et de lire le livre au complet tout en faisant tous les exercices...
J'ai toutefois la version française du livre, pour une meilleure compréhension.
Je vais peut-être commander le cahier d'exercices qui m'incitera peut-être plus à
m'y mettre.
Amymya : Annie B, c’est logique (cerveau gauche, lol !) que les enfants voient la
danseuse tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre !
Ils vivent dans l’instant présent et fonctionnent avec leur cerveau droit, alors que
les adultes fonctionnent plus avec «la raison », cerveau gauche, néanmoins lorsque
le cerveau droit est activé, cela permet d’être dans le véritable processus de
création !
Bonne découverte… et bonne transformation Annie B !
Clode, si tu es gauchère, pour toi tout s'inverse. La raison : cerveau droit, la création,
l'intuition : cerveau droit.
Sophie, je ne savais pas qu'il existe un cahier d'exercices, merci de l'info !
La danseuse tourne dans les sens des aiguilles d'une montre, l'hémisphère droit
(créatif) est actif, dans l'autre sens, c'est l'hémisphère gauche (logique).
On s'emmêle un peu, sachant que pour l'action, tout est inversé !
Justement, mes petits-enfants voient différemment. Celui de 9 ans, pour qui le
droit prédomine est un gaucher, alors que sa sœur de 11 ans est droitière.
Le livre fait bien remarquer qu'on peut être gaucher et avoir une prédominance du
cerveau logique, sans doute liée à l'éducation. Elle privilégie la logique et le cerveau
gauche, et c'est dommage ! On va se soucier de soigner la dyslexie, un gros handicap
pour la lecture, mais qui se soucie de dyspictorie ?
Le dessin n'est pas fondamental dans notre contexte culturel !
A mon avis, ce livre est déjà assez compliqué sans y ajouter une langue
étrangère !
Claude B : Sens inverse des aiguilles prépondérant pour moi qui suis gauchère...
Mais c'est le livre de Betty Edwards qui m'a fait le plus progresser en dessin.
Elle m'a décomplexée et mieux fait comprendre le "dessine ce que tu vois et pas
ce que tu sais". Bonne soirée à tous !
Alain Bisoire : Il ne faut surtout pas enseigner le dessin aux enfants avant l'âge de
dix à douze ans, il faut leur donner tous les outils pour créer et les encourager,
c'est tout. A dix ans, en général, l'influence des années d'école leur fait perdre
cette créativité innée et ils arrêtent de s'exprimer par le dessin.
A cet âge là, trois ans de cours, deux heures par semaine, suffisent à en faire
d'excellents dessinateurs. Pour ma femme, ça a marché aussi bien, alors qu'elle
avait plus de 50 ans.
Oui, le livre de Bert Dodson est plus facile à mettre en pratique. A mon avis, il
faudrait un cours très progressif, très clair, avec plus de pratique que de théorie.
Mais je ne pense pas qu'on ait le droit d'écrire un livre du genre, "les idées de
Betty Edwards expliquées à des nuls", bien qu'elle-même se soit aussi inspirée de
ses contemporains et prédécesseurs.
Il ne faut pas croire qu'être capable de brancher le coté droit de son cerveau à
volonté ne sert que pour le dessin et la peinture. Dans la vie, c'est très utile d'avoir
une vision globale des problèmes et pas seulement analytique.
Gypsie, grace au forum, tu es sur la bonne voie !
Sandman : Betty Edwards ne s'est pas contentée de faire ce livre, qui est réédité
et augmenté régulièrement depuis 20 ans ; en fait ce livre contient les matières de
son stage. Elle organise des stages d'une semaine (5 jours à 8 heures par jour).
Le livre est donc un moyen de suivre le stage quand on ne peut pas le faire directe-
ment avec elle. Du coup, avec le bouquin, on prend son temps.
Je suis dessus depuis presque un an et j'ai pas fini. Je ne suis pas pressé...
Claude B, ton expérience est intéressante et j'aime ta conclusion. Mais la connaître
ne suffit pas pour toujours en tenir compte sans méthode !
Alain, merci pour ta réponse ! En avançant dans le livre, j'ai lu que c'est vers dix ans
qu'il faudrait commencer la méthode, comme tu nous l'indiques.
Ce ne sera pas possible avec ma petite-fille de 11 ans, comme je le souhaitais, je ne
la vois pas suffisamment, bien qu'elle s'y intéresse.
Il me semble que le livre de Betty Edwards et celui de Bert Dodson, que je viens de
parcourir, sont une base pour faire une synthèse soi-même. Le 2ème livre est très
détaillé et concret, mais je n'ai pas vu de référence au cerveau, les exercices font
appel aux deux hémisphères, sans distinction. Il devrait plaire à ceux que rebute
l'étude scientifique du 1er livre.
Je vais continuer ma progression dans la méthode et la mettre à ma sauce, en
mariant parfois les deux.
Sandman, j'avais suivi tes intéressantes indications à propos de ce livre.
C'est en constatant que les avis divergeaient sur l'intérêt des deux livres que je me
les suis procurés, en attendant d'acheter celui qui me convient.
Comme toi, j'apprécie de travailler avec un livre en prenant mon temps, et un livre
ne se vexe pas si on saute un chapitre qui ne nous convient pas !
Gypsie : J'espère, Alain, être sur la bonne voie... grâce à toi, Annie, et dès que je
peux, je reprends mon livre pour essayer de m'améliorer en dessin.
Je vais aussi me renseigner sur le prix du livre de Bert Dodson, qui d'après vos
dires semble plus facile.
Le prix : 34,90 €. Ne peux-tu pas l'emprunter dans une bibliothèque de Toulouse
pour le consulter ? Dans la mienne, il n'y était pas, je leur ai demandé de l'acheter,
il y a quelques mois et ils l'ont fait.
2) Le DESSIN à L'ENVERS
Dans ce cas, le cerveau est perturbé, les visages les plus familiers deviennent
difficiles à reconnaître. Ce dessin va nous permettre de favoriser le mode-D,
la prédominance de l'hémisphère droit.
J'ai choisi l'autoportrait d'un peintre et sculpteur français, Jean-Georges Vibert
(1840-1902).
- Matériel : la reproduction, crayon HB, gomme, planche à dessin.
- Essayer de ne pas identifier les parties dessinées, ne pas les nommer, copier
simplement des lignes.
- Ne pas commencer par le contour, car la plus petite erreur se répercutera
sur les parties internes. Avancer de proche en proche, comme dans un puzzle.
- Ne pas redresser le dessin avant de l'avoir terminé.
- Temps imparti pour le dessin : 40 à 60 min.
Comme rien ne doit me déranger, ni m'interrompre, je le ferai tôt demain matin.
Sandman : Ma petite dernière a 7 ans et je lui ai fait faire quelques exercices du
début du livre. Elle a déjà bien appris. Son instit de l'année dernière (3ème année
de maternelle) m'avait dit qu'elle n'avait jamais vu une enfant de son âge dessiner
aussi bien. Pourtant, on n'a fait que le tout début du livre. Elle bloque sur les
exercices où il faut dessiner sans regarder son dessin mais seulement le modèle.
On verra plus tard pour la suite, mais en attendant, elle refait de temps en temps
les premiers exercices.
Sans la brusquer, tu as raison d'essayer, Sandman, c'est plus facile à tenter avec
ses propres enfants. D'après ce que tu as déjà écrit, elle est créative et s'intéresse
aussi à tes miniatures.
Du point de vue du dessin, mes deux petites-filles sont plus artistes que mes quatre
petits-fils, mais ça peut évoluer, il y en a même un qui ne dessine jamais... sauf à
l'ordinateur !
De 6 h à 7 h 30, j'ai dessiné Jean-Georges Vibert à l'envers. Voyant que j'avais
largement dépassé le temps imparti, je me suis arrêtée, sinon il m'aurait au moins
fallu 2 h.
Mais le dessin de Picasso proposé dans le livre n'avait que des contours, alors que
celui-ci était ombré. Picasso est décédé depuis moins de 70 ans, je n'avais donc
pas de droit à l'image et j'ai choisi ce dessin plus ancien.
L'original et mon dessin à l'envers
Ouille ! Mon dessin ne l'a pas gâté, surtout au niveau des yeux. Je ne suis pas du tout
certaine qu'il soit mieux que si je l'avais dessiné à l'endroit !
D'ordinaire, je commence par les yeux et ne dessine le reste que lorsqu'il sont parfaits,
mais là, impossible d'accrocher le regard !
Je retiens de cette expérience : Avancer de proche en proche, comme dans un puzzle.
Mamanlotus : Personnellement, j'ai testé la méthode, mais je la considère comme un
complément, pas un substitut au reste !
Bien sûr, Mamanlotus, les deux sont complémentaires, la preuve, j'ai un peu corrigé
les yeux. Mais ça nous apprend quand même à regarder différemment.
Les yeux corrigés à l'endroit
Mamanlotus : Exact sauf qu'en outdoor où on ne peut rien retourner ma foi...
Le fait de retourner, ce n'est qu'une étape pour s'habituer à voir autrement, ensuite
on dessine normalement, mais avec un état d'esprit différent.
Il ne s'agit pas de faire comme lui !
Sandman : Dessiner à l'envers en reproduisant un modèle, lui aussi à l'envers, est
simplement un des moyens pour que l'hémisphère gauche refuse le travail.
Donc le droit reprend le relais.
Il n'est pas indispensable de dessiner d'après un modèle reconnaissable.
J'explique :
Reproduire un dessin qui a l'air abstrait, complexe ou trop stylisé quand il est à
l'envers, au point de ne pas reconnaître ce qu'il représente (alors qu'on le recon-
naîtrait si on le regardait à l'endroit) permet justement au cerveau droit de
reprendre le dessus sur le gauche (parce que ce dernier "refusera" l'exercice).
Et le fait que le dessin est incompréhensible nous obligera à le reproduire exacte-
ment tel qu'on le voit, sans être influencé par une interprétation personnelle de ce
que "doit" être le sujet dessiné. Dessiner à l'envers n'est donc pas une fin en soi.
C'est un simple entraînement à l'utilisation de l'hémisphère droit. Cet exercice et
plein d'autres sont conçus pour que la fonction "dessin" retrouve sa bonne place
dans notre tête... Une fois que c'est fait, et avec un peu d'habitude, il faut juste
se concentrer un peu ou refaire un petit exercice une ou deux minutes à chaque
séance de dessin, ou de tout autre travail artistique. Normalement... parce que
notre hémisphère droit devrait aussi gérer les autres activités plastiques,
graphiques, sculpture, modelage etc.
Certains artistes professionnels font ce genre d'exercice avant de dessiner ou de
peindre... parce que ce n'est pas aussi automatique que d'actionner un interrupteur,
hélas.
Tu as eu raison de préciser ces questions, Sandman, je te remercie, c'est ainsi plus
clair pour tous !
2ème exemple, avec un dessin sans regard : « Vieil homme pleurant » de Van Gogh,
réalisé ce matin, à l'envers, en 30 min, en gommant très peu. Il aurait eu besoin
d'être fignolé encore, maisje le trouve déjà beaucoup plus convaincant !
L'original à l'envers : et à l'endroit :
… et mon dessin à la sanguine :
Gypsie : Chapeau Annie ! Je veux bien croire que le bouquin t'a aidé... mais quand
même, tu es douée en dessin !
AmyMya : Whaou ! Tu avances à pas de géant...
Merci Gypsie et AmyMya ! Le don, je n'y crois pas, il n'y a que le travail.
Les portraits m'ont toujours attirée et à l'adolescence, je dessinais mon entourage.
A l'école, on ne faisait que des natures mortes, ça m'a dégoûtée et ça dure encore.
Durant mes études post-bac, les sujets sont devenus "fonctionnels", projets de
papier peints, de tapis, etc. que j'aimais davantage, toujours à la gouache.
Les portraits étaient oubliés et ça me réjouit qu'actuellement, ce ne soit plus le
cas.
Jas : Merci, Annie, c’est intéressant et utile.
En un sens, cela rejoint ce que me disait mon père (qui était sculpteur) dessine
d’abord par les ombres sans t’occuper de rien d’autre, et tu verras surgir de l’ombre
la forme des objets.
Tout à fait, Jas, merci ! Et je me souviens aussi de ton père, sculpteur vénitien, et
du buste de toi enfant qu'il avait sculpté. Tu as été à bonne école !
AmyMya : @ Annie B : je pense que le don réside dans la capacité à voir vraiment,
sans faire intervenir les limites que l’on s’impose.
@ Jas : dans son livre, Betty Edwards propose de dessiner l’espace autour de l’objet,
sans se soucier de l’objet, ce qui est très proche de ce que te disais ton papa.
Merci à vous deux, ces échanges sont très riches.