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Channel: Les plaisirs de l'aquarelle
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Faut-il se forcer ? 2 (01-2014)

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Catherine : Je ne pense pas qu'il faille nécessairement se forcer à traiter des

sujets que nous n'apprécions pas. A mon sens, quand on est passionné, on peint

avec ses sentiments et ces mêmes sentiments se reflètent dans le tableau final

(réussi ou non). J'ai l'intime conviction que le sentiment de contrainte peut

transparaître dans le travail par une rigidité de la ligne, un manque de légèreté

au niveau de l'usage des pigments ou des techniques de peinture employées...

Par contre, je pense qu'il ne faut pas se fermer des portes sous prétexte qu'un

sujet est difficile à traiter ou nous semble insurmontable.

Je ne suis pas peintre de bâtiments, par contre, je me suis plongée dans l'étude

de la perspective pour la comprendre (même la perspective circulaire, qui a fini

par me donner le tournis !). Je sais que je suis capable de peindre des bâtiments

à présent, même si je ne me dirigerai pas automatiquement vers ces sujets-là.

 

En règle générale :

- Le premier exercice, c'est l'observation du sujet, puis la compréhension.

Chez certains, cela passe par des croquis préparatoires,... personnellement,

j'ai toujours un carnet de croquis au fond de mon sac.

- Puis la mise en aquarelle par des pochades ou des essais...

Voilà une étape que je zappe souvent, car j'ai un autre carnet "technique"

(en fait, une collection) où j'annote toute une série de techniques de travail

que j'essaie d'améliorer ou d'élaborer. Il me sert de référence sans être lié

à un sujet quelconque.

- Enfin, le travail définitif. Quand on a bien observé, compris et élaboré

son "plan d'attaque", la main suit le cerveau et les déceptions sont rares.

Je rejoins l'avis d'Annie, j'archive chaque bout de papier aquarellé, chaque

croquis,... pour garder en mémoire les bons gestes et me remémorer les points à

maîtriser.

 

Bonjour Catherine, j'admire beaucoup tes aquarelles :

http://www.catherinederyck.be/

Ton intervention est d'autant plus intéressante que tu refuses la contrainte,

mais tu fais des croquis, tu étudies des techniques de travail, tout en te laissant

guider par ta passion.

L'avis d'une professionnelle nous manquait, merci Catherine, voilà une belle

conclusion !

 

Sandman : J'ai eu la flemme de lire les trois pages de ce sujet (pas voulu me

forcer). A mon humble avis, la seule raison qu'on pourrait avoir de se forcer à

peindre un sujet qui ne nous attire pas, c'est pour apprendre.

Dans un stage ou un cours par ex., une fois la technique acquise, on la considère

comme un "bagage" utile. Donc se forcer à peindre un sujet qui ne nous plaît pas

ne donnera un "bon" résultat qu'à condition de maîtriser la technique nécessaire

pour ce sujet. Et ça risque de ne produire qu'un résultat purement académique.

Alors, se forcer, je ne suis pas pour. Ça doit être pour ça que je ne fais jamais de

pas à pas et que j'hésite à m'inscrire dans un club de peinture.

J'en ai découvert un (majorité d'aqua) qui se réunit tous les vendredis après-

midi et qui accepte les nouveaux. Je les vois de temps en temps, parce qu'ils

occupent une salle voisine de celle où je vais faire de la muscu avant d'aller au

boulot. Je ne pense pas sauter le pas dans l'immédiat.

 

La technique est si complexe, Sandman, qu'on n'a jamais fini d'apprendre et je

te rejoins pour considérer les aquarelles "forcées" comme des exercices.

Beaucoup m'envieraient de pouvoir suivre un cours gratuit sur toutes les

techniques de peinture, au sein de mon club de retraités. Le professeur d'art

plastique est bénévole, ce serait surtout pour la convivialité.

Mais en fait, je préfère peindre seule, avec l'aide du forum, même les stages

ne me tentent plus !

 

Mamanlotus : A propos de "forcer"... juste une anecdote : l'autre jour, quelqu'un

m'a "obligée" à faire une démonstration sur l'un de mes points faibles...

J'avais vraiment pas le choix... et très curieusement, cela a marché. Comme quoi,

parfois, c'est tout à fait positif d'être poussé(e) au-delà de ses limites...

 

Minik : Pour moi, y'a pas photo, si je me force pour un sujet qui ne me plaît pas,

et c'est parfois le cas dans les cours, ben le résultat est exécrable.

Ce qui ne veut pas dire que quand le sujet est choisi de plein grès, ça soit une

merveille, mais au moins, j'ai une grande satisfaction, parce que quand c'est

imposé et que ça me plaît pas, alors là, frustration à maximum !

Donc j'ai retenu que dans la vie, si je fais des choix qui me correspondent, le

bonheur est au rendez-vous, et comme le bonheur est contagieux....

 

Michèle : Tout à fait d'accord avec Minik et Sandman, même si je me force à

peindre un sujet pour lequel je ne ressent rien, un sujet imposé en cours, alors

bien sûr, je vais peut-être retenir une technique, un choix de couleurs, mais au

détriment du plaisir que je n'aurai pas à peindre ce sujet. Et quand je vois ce que

j'ai fait en étant guidée par la prof, je me dis que ce n'est pas ma sensibilité et

je n'accroche pas. Alors, même si ce que l'on fait de notre propre gré n'est pas

guidé et ne respecte pas les "canons" académiques dictés par un prof,

l'important, c'est de se faire plaisir en peignant !

Et l'on accepte aussi mieux ses ratés, dont on est seul responsable.

 

Simouhé : Pour le débutant que je suis, j'estime qu'il faut de temps en temps

se forcer à réaliser des sujets que l'on n'aime pas forcément ou qui présentent

un degré de difficulté supérieur à son niveau ou nécessitant une pratique

particulière. Ce n'est qu'au prix de cet effort que l'on peut progresser.

Un challenge de temps en temps cela stimule. Après il faut que cela reste du

plaisir que l'on obtient forcément ne serait ce que dans le résultat obtenu

partiellement ou complètement.

Lorsque le travail réalisé me déçoit, je refais rarement l'aquarelle, je préfère

passer à autre chose, tout en gardant à l'esprit les conseils donnés par les

forumeurs ou mes propres constats.

Après, lorsque l'on a atteint un certain niveau, je peux comprendre que l'on

veuille rester totalement libre de ces choix, encore qu'inévitablement, l'une ou

l'autre fois et inconsciemment, l'on est tenté par faire autre chose et pas

"forcément" dans notre registre habituel.

 

Lorsqu'on expose, on peut se trouver en situation difficile, des visiteurs ne

s'intéressent pas, ou, au contraire sont trop demandeurs. Mamanlotus, tu as dû

te forcer et ça t'a réussi, tant mieux !

Minik et Michèle ont de mauvais résultats sous la contrainte, de mon côté,

c'est assez variable et l'obligation vient de moi, mais il y a des sujets

rédhibitoires. Par exemple, une surprise du mois où il fallait peindre une

citrouille, l'ajout d'un personnage m'a permis de digérer la soupe !

Simouhé, tu parles de "se forcer à réaliser des sujets... qui présentent un degré

de difficulté supérieur à son niveau", encore faut-il savoir se situer.

Parfois, on me dit, "ce sujet est trop difficile", mais la difficulté est un critère

mal défini, ce qui semble difficile à l'un ne l'est pas forcément à l'autre.

Ainsi, j'ai du mal avec les fleurs et les paysages, il me manque l'étincelle, et les

natures mortes, n'en parlons pas !

 

Sasha : C'est vrai, Annie, il existe encore une différence entre un sujet qu'on

aime pas trop, qui ne nous parle pas, et un sujet qu'on qualifierait de trop

difficile pour son propre niveau.... Avoir vraiment une attirance pour un sujet

précis, même difficile, peux donner des ailes à ses pinceaux, pour progresser et

réussir et là, c'est très positif, bien sûr.... Euh, hihihi, je ne sais pas si mes

propos sont clairs

Je dirais qu'encore et toujours, c'est l'étincelle qui compte !

 

Alizarine : Annie, je ne sais pas pour les fleurs, mais je trouve que tu es vraiment

bonne pour les paysages. J'ai encore admiré celui du défi de décembre 2012 qui

était remonté à la surface ce matin. Je pense que c'est ce que tu réussis le

mieux.

Pour moi, j'ai besoin de ma bouffée d'adrénaline, besoin de me faire peur pour

me lancer. Si je pense que c'est facile, je suis sûre de rater, quel que soit le

sujet abordé, si j'ai peur, j'ai une chance de m'en sortir. Je crois que c'est ce

qu'on appelle "le stress positif". Je fais ça pour tout, j'ajoute le petit plus

d'attention qui me manque en temps normal. Même pour retenir un nom associé à

un visage, si c'est monsieur Martin ou Durand, je ne vais pas mémoriser, si c'est

un nom compliqué (russe, polonais...) ça va tout seul, orthographe comprise.

 

Il peut m'arriver de réussir un paysage et j'aime la nature, mais il ne

m'enthousiasme pas autant. Comme toi, Alizarine, j'ai besoin de la "bouffée

d'adrénaline" que me procure un visage ou une scène de vie, même moins réussi,

et comme l'écrit Sasha, ils donnent "des ailes à mes pinceaux".

Mais ma mémoire est liée aux poésies, aux chansons et leurs auteurs, qui me

trottent toujours dans la tête.

 

Celine : Vaste sujet que celui-là. J'avoue que j'ai du mal à me forcer, à faire un

sujet qui me plaît moins, je trouve mon œuvre plus "raide", moins libérée, mais

que ce soit en cours, en stage, ou ici avec les défis, faire un sujet qui me plaît

moins, permet de dépasser mes limites, de découvrir des points techniques.....

Par exemple, je ne fais jamais de portraits, mais une photo d'une grand-mère

m'a tellement plu que je me suis lancée dans l'aventure, le même stress que les

jours d'examen, mais un bonheur, quand j'ai vu les remarques ici, sur mon site ou

lors de l'expo. je ne sais pas si je recommencerai, mais je sais que c'est possible.

Par contre, je ne jette pas mes aquarelles "ratées", je les conserve pour voir ce

qu'il faut éviter de refaire...

 

Aloha : Bonjour, comme je suis des cours d'aquarelle, je n'ai pas le choix, je dois

suivre les sujets proposés aux cours. J'ai suivi pendant quatre ans des cours avec

une dame, mais on n'apprenait plus rien, et mes amies et moi, on était totalement

démotivées, on a changé de professeur. Il m'a fallu un an avec ce nouveau cours

pour réapprendre de nouvelles techniques et me familiariser avec la méthode du

professeur.

Pendant l'année, on a eu un cours sur les "personnages" et ça a été la révélation

pour moi, les deux premières aquarelles au cours étaient ratées, j'en ai refait au

calme à la maison et j'ai découvert ce que j'aimais en peinture.

Depuis la reprise au mois de septembre, nous préparons une exposition qui aura

lieu en février à Quièvrechain, on pouvait peindre ce qu'on voulait, mais qu'on

avait vu aux cours. Puisqu'on avait appris les personnages, j'ai cru que je pouvais

peindre ma petite fille, la prof n'était pas contente parce qu'elle me disait que

pour elle, c'était ce qu'il y avait de plus difficile en aquarelle : les enfants.

J'ai tenu bon, j'étais motivée, et ma foi, je suis contente du résultat, je ne

pensais pas arriver à faire ce que j'ai fait, j'y ai cru, malgré que la prof n'était

pas enchantée de mon choix, ça m'a motivée deux fois plus je pense, lui prouver

que je pouvais y arriver. Les autres ont pour la plupart peint des paysages et me

disaient qu'elles ne pourraient pas peindre ce que je faisais, moi par contre, je

n'aurais pas pu faire ce qu'elles ont fait.

Maintenant que j'ai trouvé ce qui me plaisait, j'avoue que je ne ferais plus que

ça si je pouvais, mais je continue à suivre les cours et je dois donc continuer à

peindre les sujets proposés et ... je pense que ce n'est pas plus mal, peut-être

que maintenant que j'ai retrouvé ma confiance en moi au niveau aquarelle, les

techniques que j'apprendrai pour peindre d'autres sujets me serviront

sûrement dans ce que j'aime faire, mais je continuerai à peindre ma petite fille

chez moi

 

C'est réconfortant de voir que les portraits ont la cote chez certains.

A mon avis, ce n'est pas plus difficile qu'un paysage, sauf si on tient à la

ressemblance. Céline et son aquarelle de grand-mère, et toi, Aloha, avec sa petite

fille, en avez fait l'expérience, quand l'envie est là, on peut faire de belle choses.

Mais je n'ai pas ta patience Aloha, alors pas de cours pour moi.

J'ai le souvenir de la remarque désagréable d'une collègue, ancien prof d'art

plastique, qui jugeait l'aquarelle trop difficile pour moi !

 

Aloha : Parfois simplement de la jalousie derrière les propos méchants de

certaines personnes Notre prof d'aquarelle (Jacqueline Lansman) dit que

comme avec tout, l'aquarelle est beaucoup une question de travail.

 

Alizarine : Je ne crois pas que te déconseiller de commencer par les enfants

était un mauvais conseil bien au contraire. C'est très vite fait de transformer

(involontairement) un bébé en un bébé vieillard. Le moindre trait qui se voit et

hop, il prend 10 ans.

Par contre, tu as de la chance d'avoir trouvé d'emblée le créneau où tu te sens

bien et ça, c'est très difficile aussi (je n'y suis pas encore parvenue).

 

Natha : En écho à ce qu'à dit Aloha, lorsqu'on prend des cours depuis plusieurs

années avec le même prof et que l'on sent l'ennui poindre, il faut aller voir

ailleurs. Donc, ne pas se forcer ! Ça m'est arrivé et je ne pense pas que cela

remette en cause la qualité du prof. C'est simplement le moment de travailler

seul ou de trouver une autre prof...

 

Bidouille : Non, je ne veux pas me forcer... la vie est déjà assez contraignante

sans vouloir en rajouter !!! De toute manière, un jour ou l'autre, nous sommes

attirés pas des nouveautés ; raz le bol des paysages ? donc essai natures mortes,

puis les fleurs, retour au paysage et la vie continue.

 

Christian : Une chose et son contraire.... C'est vrai qu'on peint (pour la plupart

d'entre nous) pour le plaisir qu'on en retire, donc pas pour se forcer...

De mon passé d'enseignant et d’entraîneur sportif (confirmé par mon expérience

d'artiste, si j'en suis un...), le fait de faire des exercices, des entraînements

(pas toujours ludiques), amène des progrès certains, d'où une meilleure

performance, un meilleur résultat et... le plaisir de la réussite (eh oui...).

Je penche plutôt sur la version 2. Dans mon asso, ce lundi, c'était travail en

commun, ce lundi pastel : même si j'ai eu du mal, je l'ai fait, assez content du

résultat et je suis certain que cela m'a aidé à progresser (dessin, ombres,

contrastes, points de lumière, etc), mais c'est vrai que je ne me suis pas vraiment

forcé, puisque je crois aux vertus du travail et de l’entraînement.

 

Sasha : J'aime bien ton intervention, Christian, parce que ça pourrait peut-être

(je dis bien PEUT-ETRE) m'encourager à faire des trucs que je n'ai pas coutume

de faire simplement parce-que ça m'agace... En fait, j'ai horreur des exercices

de toutes sortes, c'est ça le gros souci avec moi, et donc, quand je sors mon

matos pour peindre, c'est quasi à chaque fois dans le but de réaliser quelque

chose d'abouti, et j'ai donc en tête ce que je veux faire. Dans le cas contraire,

j'y arrive pas, je fais des gribouillis et ça devient vite du n'importe quoi et

j'abandonne. Ce qui m'énerve et me décourage et donc, plutôt que d'être

confrontée à cette situation, ben quand j'ai pas d'idées précises je fais rien

.... et ce n'est pas mieux parce que ça devient terriblement frustrant et me

stresse tout autant. Enfin quand je dis que je ne fais rien, je veux dire "avec mes

pinceaux", mais j'étudie beaucoup et je cherche des sources d'inspiration etc...

je travaille quand même. Je suis plutôt du genre intello, moi, très cérébrale, je ne

me lance jamais comme ça dans le vide et pourtant peut-être que je devrais.....

au fond. Il y a certains jours où je n'ai pas très envie de faire des croquis et de

préparer un travail parce que ça tire parfois en longueur et je m'impatiente.

J'aurais trop envie de peindre et TOUT DE SUITE, mes pinceaux m'appellent,

mais à présent, je ne me laisse plus tenter parce que je sais très bien comment

ça va finir (comme je l'explique ci-dessus) . Alors, je ne sais pas trop comment

m'y prendre pour travailler correctement et de façon efficace.

Si certain(es) d'entre vous pouvaient me donner des idées de démarches à faire

dans ce sens, je suis preneuse et plutôt deux fois qu'une. Oui, on peint

généralement pour son plaisir, et j'aime peindre ! MAIS j'ai aussi l'ambition de

progresser et je prends l'aquarelle très au sérieux, trop sans doute....

Je devrais peut-être poster ceci dans une autre rubrique ?...Enfin voilà un petit

"SOS" que je lance à vous tous .

 

Popin : C'est vrai, comme le dit Christian, qu'on peut tout dire et son contraire...

et avoir raison... La vertu du travail, seul garant du progrès, peut garantir à

terme de faire des aquarelles "acceptables" (bien évidemment, chacun à un

niveau d'acceptation différent).

Pour ma part, depuis presque deux ans maintenant, je me suis forcé à faire des

aquarelles, à dessiner, à aller travailler avec l’association de mon village etc... et

combien de fois je me suis donné plein de prétextes pour ne rien faire, et pour

ne pas aller aux cours d'aquarelles . J'ai aussi déchiré beaucoup de choses... et je

me suis mis en colère contre moi-même. Et depuis septembre... changement, je

commence à prendre du plaisir, je vais à mes cours avec entrain, je commence à

apprécier (un peu seulement !!) ce que je fais, mais je continue à râler quand

même ! Bref, il faut y aller sans états d'âmes, être patient, réagir en fonction de

son tempérament, mais avec les progrès le plaisir vient, et ce qu'il y a de terrible

dans l'art en général, c'est qu'on progresse toute sa vie, donc le plaisir n'est

jamais assouvi !!

Donc, courage Sasha, il faut se retrousser les manches, y aller et essayer de ne

pas trop se prendre la tête, et si c'est le cas, ne pas dramatiser, car l'objectif,

c'est bien le plaisir, et on y arrivera tous, chacun à son niveau !!

 

Ce qui me frappe, c'est que nous sommes tous différents. Christian parle de son

expérience d'enseignant qui a renforcé sa conviction qu'il faut se forcer pour

apprendre. Enseignante aussi, j'ai constaté qu'il y a deux types d'élèves qui

réussissent : ceux qui sont plutôt scolaires et découvrent, aidés par leur

professeur, et ceux qui dominent déjà la question quand elle est étudiée en

classe, parce qu'ils l'ont appris seuls.

J'en parle d'autant mieux que mes enfants sont de ces deux types différents.

Je pense que c'est un peu la même chose pour l'apprentissage de l'aquarelle.

Si on préfère être dirigé par quelqu'un de compétent, suivre des consignes, il

faut se forcer pour progresser et suivre des cours. Mais on peut préférer suivre

son bon plaisir, se forcer si on l'a choisi, picorer à droite à gauche suivant ses

désirs, sans trop se contraindre. C'est ce que permet un tel forum, que

j'apprécie beaucoup.

Comme l'écrit Bidouille "la vie est déjà assez contraignante".
Je pense que ces deux types de caractère progresseront chacun dans leur voie,

il est même possible de mélanger les deux suivant les périodes, comme le fait

Popin et comme je fais aussi.

Sasha, tu te poses trop de questions et elles te perturbent, je te conseillerais

plutôt de lâcher prise, le plaisir reviendra tout seul. A ce moment là, tu sauras

mieux ce qui te convient !

 

Aloha : Sasha, je me retrouve complètement dans ce que tu écris.

Moi aussi, si je ne suis pas motivée par ce que je fais, je me perds dans ce que

je fais, et ça ne donne que rarement quelque chose. Ça faisait donc plusieurs

années que je n'étais plus motivée, ce qu'on faisait ne me motivait plus du tout,

au début quand j'ai commencé à peindre, je peignais pas mal de pas à pas du

forum, et puis la vie a fait que j'ai eu moins de temps pour le forum et les cours

ne me satisfaisaient pas.

Avec notre nouveau prof, j'étais très motivée... au début, puis comme je

n'arrivais à rien de correct, je me suis très vite démotivée, me sentant un peu

incapable (je suis quelqu'un qui manque malheureusement d'imagination), jusqu'au

moment où, l'année avançant, un cours sur les personnages était programmé

(en moyenne 5 ou 6 séances sur un sujet à raison de trois heures par semaine).

Puis par la suite, ce fut les chiens et là, j'ai retrouvé toute ma motivation et mon

envie de peindre, mon envie de montrer et me prouver ce que j'étais capable de

faire et mon envie de bien le faire. Cette année, le premier trimestre a été

programmé pour les aquarelles, au choix pour l'expo, et après l'expo, on attaque...

le portrait d'enfant. Là, je nage en plein bonheur, mais je crains qu'une fois ce

sujet achevé, le cours perde à nouveau de son intérêt pour moi, mais je

continuerai à peindre ce que j'aime à la maison, maintenant que je sais que j'en

suis capable.

Donc pour moi, un cours comme support technique est important, mais ça ne

suffit pas, il faut trouver ce qui nous fait vibrer, je pense.

 

Sasha : Tu as raison, Annie, et Popin aussi, il faut que je sois plus zen... et je

devrais aussi accepter mieux mon tempérament.

Je disais, au début de ce fil de discussion, qu'il fallait s'écouter et travailler

chacun à sa façon, seulement voilà : quand j'ai du mal à m'y mettre, je culpabilise

et je me sens nulle... surtout quand je vois votre niveau à beaucoup d'entre vous

et combien vous êtes prolifique.

Je songe à Alizarine, par ex, que j'envie pour sa façon de foncer

Merci pour vos gentils encouragements, je vais... respirer un bon coup

Aloha, je viens juste de découvrir ton post, merci pour ton témoignage !

 

Alizarine : Faut pas. Je suis juste comme une vieille bouteille de cidre trop

longtemps fermée et qui a eu le temps de fermenter. J'ai fait sauter le bouchon

et ça déborde de partout.

Mais j'ai aussi des doutes et aussi je me plante, comme tout le monde.

 

Tu te plantes rarement, Alizarine, à part dans les bonzaïs, ta seconde passion !

Je pense qu'on ne gagne rien à se comparer aux autres, certains ont commencé

tôt, après d'autres médiums, ils ont une bonne formation artistique, alors que

d'autres sont de grands débutants. Ce n'est pas pour éblouir qu'on est là, mais

pour échanger et apprendre, chacun a des échecs, même s'il ne les montre pas.

Alors ne te démoralise pas, Sasha, il n'y a qu'une manière de stagner, c'est de ne

rien faire et baisser les bras.

 


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