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Channel: Les plaisirs de l'aquarelle
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Faut-il se forcer ? (01-2014)

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Les paysages ne m'attirent pas autant que les scènes vivantes avec personnages

ou animaux, ou alors des perspectives. Mais je me force un peu, en faisant les

surprises du mois, pour ne pas me spécialiser, toucher un peu à tout !

 

Ann28 : Je me demande s'il faut se forcer... Nous avons tous un type de sujet

vers lequel nous revenons invariablement, qui nous attire sans qu'on sache

pourquoi. Moi, j'adore les natures mortes que d'autres exècrent.

C'est comme ça. Je ne peux pas voir trois ou quatre objets abandonnés sur un

coin de table sans aussitôt en faire une aquarelle "dans ma tête".

Inversement, moi qui adore les animaux, je n'ai jamais pu en peindre un...

Qui peut expliquer ça ?

 

Jacq : Anne, je suis d'accord avec toi... moi ce sont les fleurs !!

Je n'arrive pas à faire des bouquets... j'aime pas peindre les fleurs !!

Pourquoi ??

 

Alizarine : J'ai horreur de la neige... en vrai, mais j'adore la peindre et la voir

en peinture. Je crois qu'il ne faut pas chercher à comprendre !

 

Boyia : Moi, c'est la mer, je l'adore et j'adorerais la peindre, mais je n'y arrive

pas. Je vais essayer cette démo...

 

C'est intéressant comme chacun est différent !

Je sais que mon rejet des natures mortes est lié au milieu scolaire, où on ne

peignait que ça, alors que chez moi je dessinais et peignais des personnages.

J'aimais les cours, mais pas les sujets proposés !

Quand je vois des peintres spécialisés dans un seul sujet, je trouve ça trop

limitatif, même si c'est ainsi qu'ils se font connaître.

Alors, je me force un peu et c'est tout bénéfice pour l'apprentissage.

 

Krin : "Faut-il se forcer?" Pour moi, oui, mais pas trop !

Oui, parce que :

- si on ne fait que la même chose, on piétine un peu, on progresse moins

- on se prive peut être de découvrir quelque chose qui va nous plaire.

Pas trop, parce qu'on reste des amateurs et il faut aussi que la pratique de

l'aquarelle reste un plaisir


Azadi : Avant de se forcer, il me semble qu'il y a moyen de se faire plaisir en

sortant des sentiers battus. Avec tout ce que l'on peut trouver : démos, pas à

pas, vidéos, manuels on a l'embarras du choix.

Ainsi, après avoir visité le site d'Ann Blockley et visionné ses démos, j'ai fait

un petit exercice avec le film alimentaire. Mon but était de voir les effets que

l'on pouvait obtenir pour des feuilles de cyclamen, par exemple.

Les fleurs ne sont pas top, mais j'ai vu qu'elle faisait des réserves.

Je saurai pour une prochaine fois.

 

Krin, je suis tout à fait d'accord avec toi, il faudrait être un peu maso pour

continuer à se forcer sans aucune satisfaction.

Boyia, si tu adores la neige, tu vas forcément réussir, car tu vas faire et refaire,

comme moi, avec les portraits. Quand on n'aime pas, on se décourage rapidement,

sinon, on persévère et on progresse petit à petit.

Toi qui aime l'eau, Alizarine, ce doit être le froid qui te rebute , en aquarelle

tu ne risques rien !

La nature est belle, j'aime les paysages, mais, comme Jacq avec les fleurs et

Ann28 avec les animaux, je les peins sans enthousiasme.

Azadi, bravo pour ta belle aquarelle !

Tu écris "Il y a moyen de se faire plaisir en sortant des sentiers battus", sauf

que ce n'est pas le désir de tout le monde, loin de là.

Personnellement, j'ai une liste de projets, ils s'imposent à moi, pas besoin de

chercher des démos, pas à pas ou vidéos. Tant pis s'ils sont trop classiques,

mon désir m'entraîne, qui n'est pas celui des autres.

 

Clode : Je ne me force que juste un peu... parfois, c'est pour faire absolument

le défi cartes, quand je m'y suis engagée... c'est tout...

Le jour où en aquarelle, j'aurais à me forcer trop, je changerai de technique !!

 

Alizarine : Annie, c'est Boyia qui aime peindre l'eau et moi qui aime peindre la

neige.

En fait, c'est simple et bien embêtant, j'aime tout ou presque dans les sujets

possibles... il faut juste que je sente "l'étincelle", mais ça peut être aussi

bien une nature morte, des fleurs, des personnages, des paysages...

Les "critiques" préfèrent qu'on se cantonne à un sujet, ça prouve seulement que

la critique est aisée, mais que l'art est difficile.

Autrement, si le sujet ne me parle pas, je le laisse de côté et j'attends que

l'étincelle vienne, peut-être demain, peut-être jamais.

La copie ne me réussit pas et les cours ou les stages non plus, parce que

systématiquement, je m'éloigne de ce qui a été fait et je me trouve coincée

entre ma manière de faire et celle de l'original et je me sens mal.

Je préfère patauger, mais patauger joyeusement, dans ma flaque et faire tout

ce qui me plaît et qui passe à portée de mes yeux.

 

Sasha : D'accord aussi avec Krin, c'est intéressant d'essayer un peu tout, pour

progresser. Mais je crois que si on est attiré par un thème en particulier

(moi, ce sont les paysages, TOUS les paysages : neige, marines, bois, arbres,

etc...), et bien, l'idéal, c'est d'apprendre à réaliser ces sujets le mieux possible

avant d'attaquer autre chose, afin de vraiment se les approprier, d'intégrer les

techniques au mieux, pas tout faire en même temps (du moins pour moi, ça ne me

convient pas, parce que si je m'éparpille, je me sens toute perdue après).

Et puis, quand on se sent un peu plus sûr de soi, expérimenter peu à peu d'autres

choses... pour le fun et puis, on voit si on aime ou pas...

Je commence à avoir envie d'ajouter à mes paysages des personnages, animaux

etc... et je suis à peu près certaine qu'un de ces jours, j'aurai envie à faire des

scènes de rue, villes etc.... Des fleurs ? Un peu aussi.... mais c'est trop tôt, je

crois... Par contre, les natures mortes, je ne les sens vraiment pas, du moins

jusqu'à ce jour, peut-être plus tard, on ne sais jamais...

Tout ça est très perso, d'autres ont envie d'y aller gaiement, dans tous les sens

et c'est chouette aussi, il faut s'écouter, vraiment sentir comment on a envie de

travailler....

Pour les défis, même si j'ai toujours très envie de les faire (et j'en fais de

temps en temps) d'autant plus si c'est un sujet qui me parle. Là c'est dur, parce

que le problème est tout autre : je me mets trop la pression, et je ne me sens pas

trop bien. Peut-être est-ce une erreur, il faut parfois foncer (c'est mon manque

de confiance en moi qui me bloque et j'ignore pourquoi PARTICULIEREMENT

dans les défis, peur de ne pas être à la hauteur, de sembler ridicule ?)

Et pourtant je sais très bien qu'ici on ne me jugera pas.... c'est bizarre !

Soit, comme pour tout, chacun son truc, le principal est de garder le plaisir de

peindre et d'avoir envie de progresser, non ?

 

Alizarine : C'est ça, il faut avant tout se faire plaisir. Le défi peut être un

plaisir... comme un casse-tête chinois.

Je n'avais pas trop envie de faire le hibou, parce que je travaille dans le grand

mouillé, et ça n'allait pas. Une bonne occasion pour moi de travailler sec sur sec.

Je ne l'aurais pas fait autrement.

 

Mais non, Alizarine, il n'y a pas erreur sur la personne, tu es très à l'aise dans

l'eau. La preuve ? Tu travailles dans le grand mouillé, comme tu l'expliques bien.

Tu as aussi un grand avantage, tu es rapide et très productive, à peine un sujet

est-il paru que tu en fais une aquarelle, c'est du moins mon impression.

Chez moi, l'étincelle est présente, mais je dois laisser mûrir et réfléchir, une

seule aquarelle me prend au moins une semaine et souvent davantage.

Actuellement, j'approfondis l'expression des sentiments dans les peintures

anciennes (sans droit d'auteur). Sur mon ordinateur, j'ai commencé une galerie

de tableaux sur la joie, la tristesse, l'amour... qui attendent de prochains défis.

Pour les stages et cours, je suis un peu comme toi, je préfère faire ce qui me

plaît, ne pas être bousculée, quitte à apprendre seule et à mon rythme.

Le plaisir, toujours le plaisir !

Sasha, tu va prendre confiance en toi, c'est une question de temps !

Avec un peu plus d'assurance, tu mélangeras les sujets, tenteras les défis qui

te plaisent, sans te sentir mal à l'aise. D'ailleurs, c'est déjà vrai pour les

paysages et le reste suivra, sans que tu te mettes la pression.

Je ne t'ai pas oubliée, Clode, et je fais exactement comme toi.

Je me suis engagée à participer aux surprises du mois, sauf quand elles ne

veulent pas de moi. Je modifie le sujet à ma sauce, parfois en ajoutant un

personnage, juste pour me donner envie. Mais, quand on m'écrit que ce serait

hors sujet, alors je m'abstiens.

Tu dis "le jour où en aquarelle j'aurais à me forcer trop, je changerai de

technique !!" Alors non, jamais personne ne pourra me forcer trop !

 

Natha : Quand on est en apprentissage, comme moi, je pense qu'il est indispen-

sable de se forcer à changer de sujets et surtout de couleurs, pour ne pas

tomber dans la facilité de ce que l'on maîtrise déjà.

En cours, quand le sujet proposé ne m'inspirait pas au premier regard, il s'avérait

qu'au fur et à mesure du travail, j'y prenais goût et l'exécutais avec plaisir.

Je pense aussi que si le prof te guide sans t'obliger à avoir exactement la même

technique que lui, c'est beaucoup plus gratifiant, car tu fais une aquarelle qui te

ressemble plus qu'une "copie".

A la maison, quand je peins pour moi, je choisis plutôt des sujets qui me plaisent.

Je garde des photos plusieurs années avant de me décider à les peindre.

Je trouve très intéressant, sur ce forum, d'essayer de faire les sujets proposés,

défis ou autres. Cela m'oblige à réfléchir et à varier mes travaux.

 

Clode : La pire des situations forcées, pour moi, et qui m'a fait entrer dans X

ateliers et ressortir aussitôt, c'est le sujet posé sur une table, la sempiternelle

bouteille de vin plus raisin et nappe, et tout et tout !! Et tous les élèves en train

de s'essayer, en tirant la langue, pour faire plaisir au professeur !

 

Là, je te rejoins encore, Clode, je dis toujours qu'on ne me fera pas peindre une

tête de chou, si mon projet est une tête d'homme. Et pour ne jamais me trouver

dans cette situation, je ne suis pas de cours.

Mais j'ai participé à trois stages, avec Abel et Ejoumalé, sachant qu'ils faisaient

peindre des scènes de vie. Avec eux, je me suis régalée !

Natha, question de caractère, mais si on se l'impose soi-même, d'accord !

Même débutante, je n'ai rien peint que je n'aie choisi moi-même, et je ne

supporte pas qu'un prof fasse le travail à ma place. Pour me montrer, il a une

autre feuille à proximité.

 

Sasha : Yessss les filles ! C'est tout à fait ce que je pense aussi : l'horreur,

faire un truc imposé, et moi non plus je ne suis aucun cours, seule maître à bord,

même si cette solitude justement rend le tout parfois difficile.

Heureusement qu'il y a notre forum pour se motiver mutuellement

 

6mone : Moi non plus, je n'aime pas les sujets imposés, je ne les réussis jamais !

Si j'ai envie de faire un sujet, je le laisse "mijoter" plusieurs jours et c'est là

que je réussis le mieux...

 

Boyia : Je crois que dans tous les sujets, il y a toutes les techniques du médium

utilisé. Quand on est capable de peindre un portrait (Annie), on peut peindre un

paysage (et même un chou) alors pourquoi se forcer ! C'est aussi vrai que dans

une classe de débutants, on ne peut pas choisir son sujet, mais ça ne dure pas

longtemps. Après quelques leçons de bases, le prof, en général, donne le choix

du sujet, même si celui-ci est simple. Bonne semaine.

 

Mamanlotus : quand je tourne en rond en peinture, je fais des esquisses

graphites...

 

Tu as raison Boyia, mais certains professeurs sont plus souples que d'autres.

Comme je n'aime pas m'opposer, je préfère éviter la situation.

Comme Sasha et 6mone, je pense qu'il faut savoir assumer ses choix !

Tu écris "Quand on est capable de peindre un portrait, on peut peindre un

paysage", c'est encore plus vrai dans des scènes de vie, avec des natures mortes.

Dans "Le déjeuner des canotiers" que j'entreprends, la table est couverte de

bouteilles et de verres. Pourtant, le plaisir est là, ma motivation, c'est l'amitié,

la joie des personnages.

Peu m'importe les flacons, puisque j'ai déjà l'ivresse !

 

Inge : … un sujet nouveau qui fait couler beaucoup d'encre, tout le monde se sent

plus au moins concerné où s'interroge à la lecture de la question sur son propre

ressenti. Ce ressenti peut rester flou... chez moi, c'est plus au moins le cas.

Je ne sais pas ce que je préfère peindre, paysage, portrait, fleur etc.

Je sais seulement que j'ai assez vite mes limites. Pour progresser, il faut

travailler et, hélas, se forcer et chercher la difficulté, recommencer encore et

encore. La plus grande difficulté pour moi est de recommencer une aquarelle

ratée, ne pas répéter les mêmes erreurs, et surtout, éviter d'en faire d'autres

et la frustration s'installe.

Parfois, il y a un moment de "grâce"; où tout marche dès le début, d'une manière

spontanée, sans trop réfléchir, sans trop d'efforts, et après, on ne se souvient

plus très bien comment on a fait... Là alors, je suis heureuse !

 

Bonjour Inge, tu soulèves la question : "Faut-il recommencer quand l'aquarelle

est ratée, faut-il, là encore, se forcer ?".

Les avis sont partagés, pour moi c'est non. Si je recommence, c'est que le sujet

me tient particulièrement à cœur, mais le résultat est parfois décevant.

Ce que je préfère, c'est corriger encore et encore, impossible d'arrêter tant

qu'il me reste une insatisfaction, sauf si le résultat final est nul. Alors, tant pis,

l'aquarelle ratée m'aura appris beaucoup plus que celle réussie du premier coup.

Le "moment de grâce, où tout marche dès le début, d'une manière spontanée",

je l'apprécie, surtout si le sujet me tient à cœur et que je veux l'offrir, mais

moins qu'un tableau sur lequel j'aurais beaucoup travaillé et qui serait une

réussite !

 

Inge : Si j'ai bien compris, Annie, tu corriges tes aquarelles dans le cas où tu

es insatisfaite du résultat. Mais comment fais-tu ? Une aquarelle ne se laisse

pratiquement pas corriger sans laisser des traces, auréoles et autres marques

disgracieuses.

En tout les cas, je n'arrive que très rarement à corriger une aquarelle, donc

je recommence. Ce matin d'ailleurs, je recommence le marais salant de Ré mis

dans la galerie, dans la 1ère version. J'ai eu la folle idée de passer un glacis

jaune citron sur toute la surface, le résultat est une triste lumière inqualifiable,

de corriger les croisillons..., et en plus, c'est un sujet (charentais) qui me tient

à cœur, yaka !

 

Popin : J'ai la même pratique que Inge, si je ne suis pas satisfait, ce qui est

presque toujours le cas, je recommence et parfois, je jette tout, car je n'y

arrive pas, et j'essaye autre chose. Je suis complètement d'accord avec elle,

car moi non plus, je n'arrive pas à corriger sans dénaturer complètement

l'aquarelle par des retraits visibles, un papier qui a trop bu etc...

 

Alizarine : Comme Popin et Inge, c'est bon, je garde, c'est pas bon, je jette.

Tout au plus, je rectifie quelques contrastes quand c'est sec, mais toujours en

plus foncé que l'aqua originale.

Quand j'ai vu le travail de Sarlat, je me suis aussi demandé comment le papier

supportait ça. J'aurais fait la même chose, j'aurais eu une boue infâme et

impossible à nettoyer.

Jusqu'à présent, je n'ai pas vraiment repris de sujets ratés, pourtant, il y a

des choses qui me plaisaient et que je referai sans doute.

Comme je n'ai que trois ans de recul, je suis déjà contente de pouvoir analyser

mes erreurs et comprendre pourquoi ce n'était pas bon.

 

Il nous arrive à tous d'avoir des idées malheureuses, Inge, dis-toi que la

première était un essai et que tu as enregistré l'expérience. La suivante te plaira

d'autant plus !

Beaucoup de personnes sont comme vous, Inge, Alizarine, Popin, ils jettent,

recommencent, et font des merveilles. Moi je garde au bas d'un placard, tout c

que je n'ai pas offert, raté ou réussi.

A vouloir corriger, il est probable qu'il y ait "des traces, auréoles et autres

marques disgracieuses", mais tant qu'elles ne me gênent pas,... je continue !

A mes débuts, avant de m'être fait tiré les oreilles sur ce forum, il m'arrivait

même de scalper des têtes et d'en coller d'autres, plus ressemblantes :

http://annieb.over-blog.com/ta...%20Aquarelles/9

... et une qui me tenait à cœur, et que j'ai corrigé trois fois :

http://annieb.over-blog.com/tag/2010%20:%20Aquarelles/10

 

Inge : … "à scalper les têtes"... j'ai regardé ton lien et je comprends de quoi

tu parles, Annie. Je comprends aussi tes corrections, puisque tes aquarelles

comportent beaucoup de dessin, donc correction possible.

Mais une aquarelle comme je souhaite faire, qui partir d'un jus... si je peux

le décrire ainsi, n'est pas corrigible, pas vraiment.

Dans ma 3ème version, j'ai réussi un mélange de pigment agréable à l’œil, pour

les marais salants, dans la 2ème, les arbres au fond sont particulièrement bien

réussis, mais comment j'ai fait, je ne me souviens plus. Bref, le tout m'échappe,

il y a dans chaque aquarelle une partie qui est bien ou mieux, et dans l'autre,

c'est le contraire.....

Interrogation sur une conclusion : il ne faut pas se forcer, mais attendre que

le ciel nous bénisse d'une dose de spontanéité, d'inspiration..., mais comme

les dons du ciels se font attendre.... je retourne à mon bouleau.

 

Nicoled : Se forcer non, mais faire des efforts sans doute. Se forcer, c'est

la contrainte, les efforts, c'est le travail, et pour moi, en aquarelle comme pour

tout, il y a nécessité de travailler. Je n'arrive pas à refaire une aquarelle, par

contre, depuis quelques semaines, je reprends un morceau d'aqua à titre

d'exercices. Ainsi, j'avais fait un pas à pas de neige de Mady, où j'avais foiré

un bosquet de sapins, et dimanche, j'ai repris mes livres, regardé sur les forums,

et j'ai fait deux pages de sapins jusqu'à trouver une technique qui me convienne.

Je crois que je vais continuer à travailler comme ça... des sujets ou des

techniques que je reprends, comme des gammes...

 

Natha : Quand une aquarelle est vraiment ratée, je la coupe en 4 ( pour ne plus

la voir) et le verso me sert pour des essais de couleurs. Pas de gaspi !

Quand j'ai un sujet qui me plaît vraiment, je peux recommencer plusieurs fois,

jusqu'à ce que je sois satisfaite. Avec le risque de moins réussir une partie qui

était bonne sur la précédente...

Je pense que chacun a des "moments de grâce", où tout nous réussi.

J'ai remarqué que pour moi, c'est parfois lorsque je suis sous le coup d'une

émotion, bonne ou mauvaise. Et il y a aussi des "jours sans", ou il vaut mieux

poser les pinceaux et prendre un bon bouquin.

 

Alizarine : Oui, le dos des aquas ratées peut servir à faire des gammes.

C'est un bon plan. Ceci dit, je n'ai toujours pas compris pourquoi le papier

d'Annie permet autant de retouches.

 

Pas de secret de fabrication..., Alizarine, je vous ai tout dit !

Tu fais probablement référence à la 1ère version de Sarlat :

http://annieb.over-blog.com/page/12

Le papier Moulin du Coq rouge absorbe peu, grâce à son grain torchon, et la

correction est plus facile. Mais les couleurs ont leur importance aussi, les

teintures imprègnent le papier et sont difficiles à retirer, alors que le bleu

outremer, une minérale, reste en surface.

Cette aquarelle me tenait à cœur, elle avait subi trop de corrections, alors

je l'ai recommencée et vous avez préféré la seconde version, que j'ai offerte.

Mais j'aime aussi celle que j'ai conservée, malgré ses maladresses.

Coupée en quatre, Natha, c'est arrivé à une de mes aquarelles de fleurs, trop

chargée, mais je n'utilise pas les versos.

Les exercices systématiques dont tu parles, Nicoled, ne me conviennent pas,

question de tempérament, car je considère tout travail comme un exercice.

Inge, c'est certain, je ne sais pas peindre sans dessin, c'est vrai pour les

paysages et encore plus pour les visages. Corriger au stade du dessin est facile,

mais la plupart du temps, c'est ensuite que je modifie.

Oui, "attendre que le ciel nous bénisse d'une dose de spontanéité,

d'inspiration...", sûrement ma petite prière laïque a réussie à Sarlat, il faut

dire que la ville est magnifique et s'y prête bien !

 

Catherine : Je ne pense pas qu'il faille nécessairement se forcer à traiter des

sujets que nous n'apprécions pas. A mon sens, quand on est passionné, on peint

avec ses sentiments et ces mêmes sentiments se reflètent dans le tableau final

(réussi ou non). J'ai l'intime conviction que le sentiment de contrainte peut

transparaître dans le travail par une rigidité de la ligne, un manque de légèreté

au niveau de l'usage des pigments ou des techniques de peinture employées...

Par contre, je pense qu'il ne faut pas se fermer des portes sous prétexte qu'un

sujet est difficile à traiter ou nous semble insurmontable.

Je ne suis pas peintre de bâtiments, par contre, je me suis plongée dans l'étude

de la perspective pour la comprendre (même la perspective circulaire, qui a fini

par me donner le tournis !). Je sais que je suis capable de peindre des bâtiments

à présent, même si je ne me dirigerai pas automatiquement vers ces sujets-là.

En règle générale :

- Le premier exercice, c'est l'observation du sujet, puis la compréhension.

Chez certains, cela passe par des croquis préparatoires,...

Personnellement, j'ai toujours un carnet de croquis au fond de mon sac.

- Puis la mise en aquarelle par des pochades ou des essais...

Voilà une étape que je zappe souvent, car j'ai un autre carnet "technique"

(en fait, une collection) où j'annote toute une série de techniques de

travail que j'essaie d'améliorer ou d'élaborer. Il me sert de référence

sans être lié à un sujet quelconque.

- Enfin, le travail définitif. Quand on a bien observé, compris et élaboré

son "plan d'attaque", la main suit le cerveau et les déceptions sont rares.

Je rejoins l'avis d'Annie, j'archive chaque bout de papier aquarellé, chaque

croquis,... pour garder en mémoire les bons gestes et me remémorer les points à

maîtriser.

 

Bonjour Catherine, j'admire beaucoup tes aquarelles :

http://www.catherinederyck.be/

Ton intervention est d'autant plus intéressante que tu refuses la contrainte,

mais tu fais des croquis, tu étudies des techniques de travail, tout en te laissant

guider par ta passion.

L'avis d'une professionnelle nous manquait, merci Catherine, voilà une belle

conclusion !

 

Sandman : J'ai eu la flemme de lire les trois pages de ce sujet (pas voulu me

forcer). A mon humble avis, la seule raison qu'on pourrait avoir de se forcer à

peindre un sujet qui ne nous attire pas, c'est pour apprendre.

Dans un stage ou un cours par ex., une fois la technique acquise, on la considère

comme un "bagage" utile. Donc se forcer à peindre un sujet qui ne nous plaît pas

ne donnera un "bon" résultat qu'à condition de maîtriser la technique nécessaire

pour ce sujet. Et ça risque de ne produire qu'un résultat purement académique.

Alors, se forcer, je ne suis pas pour. Ça doit être pour ça que je ne fais jamais de

pas à pas et que j'hésite à m'inscrire dans un club de peinture.

J'en ai découvert un (majorité d'aqua) qui se réunit tous les vendredis après-

midi et qui accepte les nouveaux. Je les vois de temps en temps, parce qu'ils

occupent une salle voisine de celle où je vais faire de la muscu avant d'aller au

boulot. Je ne pense pas sauter le pas dans l'immédiat.

 

La technique est si complexe, Sandman, qu'on n'a jamais fini d'apprendre et je

te rejoins pour considérer les aquarelles "forcées" comme des exercices.

Beaucoup m'envieraient de pouvoir suivre un cours gratuit sur toutes les

techniques de peinture, au sein de mon club de retraités. Le professeur d'art

plastique est bénévole, ce serait surtout pour la convivialité.

Mais en fait, je préfère peindre seule, avec l'aide du forum, même les stages

ne me tentent plus !

 

Mamanlotus : A propos de "forcer"... juste une anecdote : l'autre jour, quelqu'un

m'a "obligée" à faire une démonstration sur l'un de mes points faibles...

J'avais vraiment pas le choix... et très curieusement, cela a marché. Comme quoi,

parfois, c'est tout à fait positif d'être poussé(e) au-delà de ses limites...

 

Minik : Pour moi, y'a pas photo, si je me force pour un sujet qui ne me plaît pas,

et c'est parfois le cas dans les cours, ben le résultat est exécrable.

Ce qui ne veut pas dire que quand le sujet est choisi de plein grès, ça soit une

merveille, mais au moins, j'ai une grande satisfaction, parce que quand c'est

imposé et que ça me plaît pas, alors là, frustration à maximum !

Donc j'ai retenu que dans la vie, si je fais des choix qui me correspondent, le

bonheur est au rendez-vous, et comme le bonheur est contagieux....

 

Michèle : Tout à fait d'accord avec Minik et Sandman, même si je me force à

peindre un sujet pour lequel je ne ressent rien, un sujet imposé en cours, alors

bien sûr, je vais peut-être retenir une technique, un choix de couleurs, mais au

détriment du plaisir que je n'aurai pas à peindre ce sujet. Et quand je vois ce que

j'ai fait en étant guidée par la prof, je me dis que ce n'est pas ma sensibilité et

je n'accroche pas. Alors, même si ce que l'on fait de notre propre gré n'est pas

guidé et ne respecte pas les "canons" académiques dictés par un prof,

l'important, c'est de se faire plaisir en peignant !

Et l'on accepte aussi mieux ses ratés, dont on est seul responsable.

 

Simouhé : Pour le débutant que je suis, j'estime qu'il faut de temps en temps

se forcer à réaliser des sujets que l'on n'aime pas forcément ou qui présentent

un degré de difficulté supérieur à son niveau ou nécessitant une pratique

particulière. Ce n'est qu'au prix de cet effort que l'on peut progresser.

Un challenge de temps en temps cela stimule. Après il faut que cela reste du

plaisir que l'on obtient forcément ne serait ce que dans le résultat obtenu

partiellement ou complètement.

Lorsque le travail réalisé me déçoit, je refais rarement l'aquarelle, je préfère

passer à autre chose, tout en gardant à l'esprit les conseils donnés par les

forumeurs ou mes propres constats.

Après, lorsque l'on a atteint un certain niveau, je peux comprendre que l'on

veuille rester totalement libre de ces choix, encore qu'inévitablement, l'une ou

l'autre fois et inconsciemment, l'on est tenté par faire autre chose et pas

"forcément" dans notre registre habituel.

 

Lorsqu'on expose, on peut se trouver en situation difficile, des visiteurs ne

s'intéressent pas, ou, au contraire sont trop demandeurs. Mamanlotus, tu as dû

te forcer et ça t'a réussi, tant mieux !

Minik et Michèle ont de mauvais résultats sous la contrainte, de mon côté,

c'est assez variable et l'obligation vient de moi, mais il y a des sujets

rédhibitoires. Par exemple, une surprise du mois où il fallait peindre une

citrouille, l'ajout d'un personnage m'a permis de digérer la soupe !

Simouhé, tu parles de "se forcer à réaliser des sujets... qui présentent un degré

de difficulté supérieur à son niveau", encore faut-il savoir se situer.

Parfois, on me dit, "ce sujet est trop difficile", mais la difficulté est un critère

mal défini, ce qui semble difficile à l'un ne l'est pas forcément à l'autre.

Ainsi, j'ai du mal avec les fleurs et les paysages, il me manque l'étincelle, et les

natures mortes, n'en parlons pas !

 

Sasha : C'est vrai, Annie, il existe encore une différence entre un sujet qu'on

aime pas trop, qui ne nous parle pas, et un sujet qu'on qualifierait de trop

difficile pour son propre niveau.... Avoir vraiment une attirance pour un sujet

précis, même difficile, peux donner des ailes à ses pinceaux, pour progresser et

réussir et là, c'est très positif, bien sûr.... Euh, hihihi, je ne sais pas si mes

propos sont clairs

Je dirais qu'encore et toujours, c'est l'étincelle qui compte !

 

Alizarine : Annie, je ne sais pas pour les fleurs, mais je trouve que tu es vraiment

bonne pour les paysages. J'ai encore admiré celui du défi de décembre 2012 qui

était remonté à la surface ce matin. Je pense que c'est ce que tu réussis le

mieux.

Pour moi, j'ai besoin de ma bouffée d'adrénaline, besoin de me faire peur pour

me lancer. Si je pense que c'est facile, je suis sûre de rater, quel que soit le

sujet abordé, si j'ai peur, j'ai une chance de m'en sortir. Je crois que c'est ce

qu'on appelle "le stress positif". Je fais ça pour tout, j'ajoute le petit plus

d'attention qui me manque en temps normal. Même pour retenir un nom associé à

un visage, si c'est monsieur Martin ou Durand, je ne vais pas mémoriser, si c'est

un nom compliqué (russe, polonais...) ça va tout seul, orthographe comprise.

 

Il peut m'arriver de réussir un paysage et j'aime la nature, mais il ne

m'enthousiasme pas autant. Comme toi, Alizarine, j'ai besoin de la "bouffée

d'adrénaline" que me procure un visage ou une scène de vie, même moins réussi,

et comme l'écrit Sasha, ils donnent "des ailes à mes pinceaux".

Mais ma mémoire est liée aux poésies, aux chansons et leurs auteurs, qui me

trottent toujours dans la tête.

 

Celine : Vaste sujet que celui-là. J'avoue que j'ai du mal à me forcer, à faire un

sujet qui me plaît moins, je trouve mon œuvre plus "raide", moins libérée, mais

que ce soit en cours, en stage, ou ici avec les défis, faire un sujet qui me plaît

moins, permet de dépasser mes limites, de découvrir des points techniques.....

Par exemple, je ne fais jamais de portraits, mais une photo d'une grand-mère

m'a tellement plu que je me suis lancée dans l'aventure, le même stress que les

jours d'examen, mais un bonheur, quand j'ai vu les remarques ici, sur mon site ou

lors de l'expo. je ne sais pas si je recommencerai, mais je sais que c'est possible.

Par contre, je ne jette pas mes aquarelles "ratées", je les conserve pour voir ce

qu'il faut éviter de refaire...

 

 

Aloha : Bonjour, comme je suis des cours d'aquarelle, je n'ai pas le choix, je dois

suivre les sujets proposés aux cours. J'ai suivi pendant quatre ans des cours avec

une dame, mais on n'apprenait plus rien, et mes amies et moi, on était totalement

démotivées, on a changé de professeur. Il m'a fallu un an avec ce nouveau cours

pour réapprendre de nouvelles techniques et me familiariser avec la méthode du

professeur.

Pendant l'année, on a eu un cours sur les "personnages" et ça a été la révélation

pour moi, les deux premières aquarelles au cours étaient ratées, j'en ai refait au

calme à la maison et j'ai découvert ce que j'aimais en peinture.

Depuis la reprise au mois de septembre, nous préparons une exposition qui aura

lieu en février à Quièvrechain, on pouvait peindre ce qu'on voulait, mais qu'on

avait vu aux cours. Puisqu'on avait appris les personnages, j'ai cru que je pouvais

peindre ma petite fille, la prof n'était pas contente parce qu'elle me disait que

pour elle, c'était ce qu'il y avait de plus difficile en aquarelle : les enfants.

J'ai tenu bon, j'étais motivée, et ma foi, je suis contente du résultat, je ne

pensais pas arriver à faire ce que j'ai fait, j'y ai cru, malgré que la prof n'était

pas enchantée de mon choix, ça m'a motivée deux fois plus je pense, lui prouver

que je pouvais y arriver. Les autres ont pour la plupart peint des paysages et me

disaient qu'elles ne pourraient pas peindre ce que je faisais, moi par contre, je

n'aurais pas pu faire ce qu'elles ont fait.

Maintenant que j'ai trouvé ce qui me plaisait, j'avoue que je ne ferais plus que

ça si je pouvais, mais je continue à suivre les cours et je dois donc continuer à

peindre les sujets proposés et ... je pense que ce n'est pas plus mal, peut-être

que maintenant que j'ai retrouvé ma confiance en moi au niveau aquarelle, les

techniques que j'apprendrai pour peindre d'autres sujets me serviront

sûrement dans ce que j'aime faire, mais je continuerai à peindre ma petite fille

chez moi

 

C'est réconfortant de voir que les portraits ont la cote chez certains.

A mon avis, ce n'est pas plus difficile qu'un paysage, sauf si on tient à la

ressemblance. Céline et son aquarelle de grand-mère, et toi, Aloha, avec sa petite

fille, en avez fait l'expérience, quand l'envie est là, on peut faire de belle choses.

Mais je n'ai pas ta patience Aloha, alors pas de cours pour moi.

J'ai le souvenir de la remarque désagréable d'une collègue, ancien prof d'art

plastique, qui jugeait l'aquarelle trop difficile pour moi !

 

Aloha : Parfois simplement de la jalousie derrière les propos méchants de

certaines personnes Notre prof d'aquarelle (Jacqueline Lansman) dit que

comme avec tout, l'aquarelle est beaucoup une question de travail.

 

Alizarine : Je ne crois pas que te déconseiller de commencer par les enfants

était un mauvais conseil bien au contraire. C'est très vite fait de transformer

(involontairement) un bébé en un bébé vieillard. Le moindre trait qui se voit et

hop, il prend 10 ans.

Par contre, tu as de la chance d'avoir trouvé d'emblée le créneau où tu te sens

bien et ça, c'est très difficile aussi (je n'y suis pas encore parvenue).

 

 

Natha : En écho à ce qu'à dit Aloha, lorsqu'on prend des cours depuis plusieurs

années avec le même prof et que l'on sent l'ennui poindre, il faut aller voir

ailleurs. Donc, ne pas se forcer ! Ça m'est arrivé et je ne pense pas que cela

remette en cause la qualité du prof. C'est simplement le moment de travailler

seul ou de trouver une autre prof...

 

Bidouille : Non, je ne veux pas me forcer... la vie est déjà assez contraignante

sans vouloir en rajouter !!! De toute manière, un jour ou l'autre, nous sommes

attirés pas des nouveautés ; raz le bol des paysages ? donc essai natures mortes,

puis les fleurs, retour au paysage et la vie continue.


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