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Channel: Les plaisirs de l'aquarelle
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La Roque St-Christophe en Dordogne (09-2013)

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Un après-midi, nous avons été visiter la falaise de la Roque Saint-Christophe,

en à pic sur la Vézère, classée Patrimoine de l'Humanité par l'Unesco.

C'était une visite libre, avec un livret nous expliquant les pièces traversées,

ce qui m'a permis, avec internet, de vous raconter l'histoire de ce site, à l'aide

de quelques photos personnelles.

 

Véritable mur de calcaire, la Roque St-Christophe s'étend sur un front d'un

kilomètre et surplombe d'une centaine de mètres la route et le rivière Vézère.

Elle comprend cinq terrasses, creusées par l'érosion des eaux depuis 60 millions

d'années et par l'action du gel sur le calcaire. Les divers objets découverts lors

des fouilles permettent de connaître la succession des périodes d'occupation.


Ces cavités naturelles ont probablement été occupées par les hommes de

Néandertal (50 000 ans av JC), puis par les hommes de Cro-Magnon (25 000 ans

av JC), avant de servir d'abri aux chasseurs-cueilleurs. Au Moyen-Age (10 ème

siècle), le site devient un véritable fort, pour protéger les populations des

invasions. Il contrôle la vallée de la Vézère et le trafic sur la rivière.

Un petit port est aménagé et la bourgade s’installe, avec son église, jusqu'à la

Renaissance.

Lors de la Guerre de Cent Ans (1401), la Roque Saint-Christophe fut assiégée par

les Anglais qui s'en emparèrent par la famine avant d'être eux-mêmes chassés

cinq ans plus tard. La forteresse servira de refuge aux Huguenots et sera

détruites pendant les guerres de religion en 1588, le site tombe alors dans

l'oubli.

 

Elle sera redécouverte au 20 ème siècle. Avec ses 13 000 trous creusés dans la

roche pour encastrer les poutres, 1 500 anneaux, des résidus qui témoignent du

soutien des poutres...

Aujourd'hui, ce site sert de référence mondiale en matière d'architecture

troglodytique, par ses dimensions, son nombre d'habitats et la variété des

aménagements laissés sur les parois. Une maison en appui de la falaise a été

reconstruite selon les méthodes de l'époque.



La seule entrée est bien gardée

 

Le grand escalier de 32 marches, taillées dans la roche, est le plus important du site qui en possède une vingtaine, mais aussi un des plus grands escaliers monolithiques d'Europe. Fermé pour des raisons de sécurité, il permet d'accéder à la cinquième terrasse.
 


Le grand escalier

 

La préhistoire
 

Les recherches archéologiques ont permis de mettre au jour un grand nombre

d'objets. Silex taillés, os gravés, instruments de musique, armes et outils

préhistoriques ainsi que des sépultures de nos lointains ancêtres.

 

    Reconstitution d'une grotte préhistorique                    Vue d'ensemble


 

L'histoire

 

Les hommes n'ont pas abandonné les lieux, car dès l'apparition des métaux,

ils ont commencé à retailler les abris préhistoriques pour en faire d'imprenables

refuges. Au Moyen-Age, les populations vont s'accroître et se lancer dans de

grands travaux d'aménagement afin de transformer la falaise en un fort et une

cité. Les premières maisons en pierre seraient apparues au 12 ème siècle, alors

que le sol était remblayé en terre battue.

A l’époque, la notion de riches et de pauvres existait déjà : les plus riches

résidaient en haut de la falaise. Le Clergé et les plus pauvres subsistaient en bas

et recevaient les ordures et les eaux usées des plus riches.


 

Reconstitution partielle de la maquette du village au Moyen-Age et un abri sous roche

 

La cuisine donne une image  de l'occupation du site vers l'an mille.

Ici sont présentées des répliques de pièces archéologiques, en céramique et en

bois. On peut y voir un foyer, un évier, des placards et des trous taillés pour y

fixer les étagères.
L'abri suivant fut habité à la préhistoire, il y a 20 000 ans. Il a été retaillé et

transformé en étable, avec 15 anneaux creusés dans la roche pour y attacher le

bétail.
 

La cuisine                                              l'étable

 

La forge a un rôle très important sur le chantier, pour fabriquer les outils en métal. Les oeuvriers usent, déforment ou cassent trois jeux d'outils par jour.
Ils étaient réparé ou refondus avec d'autres, car le fer était cher et difficile à produire.

 

L'atelier du forgeron



le cachot
 

 

- L'échafaudage fixe est essentiel pour l'élaboration de tout ouvrage important

au Moyen-Age. Ces structures provisoires étaient en bois, à la fois solides et

économiques.

 

- Le cabestan ou treuil vertical, utilisé pour le déplacement des charges et non

pour les soulever. La puissance est en relation avec le nombre de personnes

agissant sur les bras de l'appareil, jusqu'à une ou deux tonnes pour dix oeuvriers.

 

L'échafaudage fixe et le cabestan

 

 

L'église, avec des croix gravées dans la paroi, des tombes et des anneaux au plafond pour suspendre les lampes à huile et objets du culte et une statue.

 

  

L'église et la statue

 

 

Reconstitution d'un conservatoire de machines de génie civil

 

- Le treuil à tambour ou cage à écureuil, constitué d’une roue de 3 m de

 

diamètre d'un mât, servait à monter et descendre habitants et vivres, jusqu'à

500 Kg pour une personne et une tonne pour deux.

Il y avait trois ou quatre personnes pour la faire fonctionner, dont une ou deux

dans la roue, qui marchaient dedans pour la faire tourner.

Une autre personne freinait pour ne pas que la roue s’emballe et une autre

arrosait le frein pour ne pas que la roue et le frein prennent feu.

 


Le treuil à tambour

 

- La grue pivotante, il fallait trois personnes pour la faire fonctionner : deux

poussaient avec leurs mains, pour descendre ou pour monter la corde, et l’autre

ramenait le mât vers lui pour déposer l’objet.

Moins dangereuse que la cage à écureuil, son intérêt résidait dans sa longueur

d'axe, entraîné par des manivelles en ses extrémités. Il tournait lentement, en

permettant de soulever des poids de 150 Kg, sans effort, pour deux personnes.

- Le treuil de puits permettait le levage alternatif de deux charges avec la

même corde, quand une monte, l'autre descend.

Il faut deux personnes pour manoeuvrer l'engin.
 

 

La grue pivotante et le treuil de puits

 


La grue à balancier permet le pivotement latéral des charges à 360°. On fixe une

charge d'un côté et un contrepoids de l'autre. Le nombre de cordes est fonction

du nombre d'oeuvriers et donc de la charge à déplacer.
 

 

La grue à balancier


La visite est terminée !


 

(Les informations, données en italique, correspondent
à celles du petit livret complétées par celles d'internet.)

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